Usés par l’ennui,
Comme prisonniers sans rayures,
Sortant de la nuit,
Débarrassés de tous les murs,
Évacuant les pierres,
Ils ont aperçu la lumière,
Ils se sont relevés,
Ont recommencé à rêver,
Avec l’âme vive
D’une histoire titanesque,
Avec tant d’autres rives,
Derrière chaque autre grande fresque,
Avec des arts flambeaux,
Et tellement d’âmes célèbres,
Aux noms claquant si haut
Qu’ils en ont percé les ténèbres…
Mais dans les brumes de la Baltique,
Sous les ors à la tombée du jour,
Vibre et monte comme un cantique
L’âme russe de Saint-Pétersbourg,
Rappelle toi cette musique,
Mélodie d’une chanson d’amour,
Et tu reverras la Baltique
Et nos quais de Saint-Pétersbourg.
Terres de géants,
Sombre empire de misérables,
Pays des moments lents
Et des grands couchants mémorables,
Où des soleils tombants
Restent si longtemps en suspens,
Que le soir n’ose pas
Vraiment faire son dernier pas,
Lieu de tant d’excès
Et de millions d’excommuniés,
D’autant de fusillés
Et d’encore plus de déportés,
De l’outrance annexée
A la démence la plus pure,
Leur Histoire est blessée
Par tant de crimes hors nature…
Mais dans les brumes de la Baltique,
Sous les ors à la tombée du jour,
Vibre et monte comme un cantique,
L’âme russe de Saint-Pétersbourg,
Rappelle-toi cette musique,
Mélodie d’une chanson d’amour,
Et tu reverras la Baltique
Et nos quais de Saint-Pétersbourg
2004 - ISCW : T-702.491.241.4
Album “Coupable”